26 Mars 2012
Né à Montauban, la tramontane le pousse à Marseille où il enseigne. Il fonde la revue Action poétique. Mais pour cet homme de la terre, l’herbe grasse, les vergers, les collines lui manquent. Alors le vent le pousse encore, et Penne de Tarn nous prend le poète. De sa retraite, il fait un printemps. Si la poésie est une manière de vivre, il fait de chaque jour un poème.
" PENNE-DE-TARN
Il n'est pourtant rien là qui retienne l'étonnement :
Un humble bourg, des prés aux alentours,
Des vergers, des collines que le temps dans sa fuite
A laissées comme de courtes vagues sur un ciel mesuré
Or la nuit vient tôt à cause de l'ombre violette des hauteurs.
La forêt s'arrête à la porte apportant ses murmures.
Un fleuve s'oblige à passer sous le pont.
C'est tout. Les dieux en s'en allant ont simplement laissé l'empreinte de leur passage
Et dans le roc de la vallée aux veines ignées
Une âme
Qui règne en permanence,
Une âme de sauvegarde
Donnant noblesse et grandeur à la moindre tige des plantes
Qui se sait aimée..."
Un poème qui coule de source.
... Pourtant, en occitan, Malrieu veut dire mauvais ruisseau !