29 Avril 2018
Ils sont venus, à petits pas, dans l'ombre des jours. Je croyais qu'ils étaient restés là-bas, au creux d'une forêt ariégeoise. Je croyais qu'ils avaient fait demi-tour, le jour où une femme a emporté mes vingt ans dans le ciel de ses yeux. Je croyais qu'ils avaient renoncé à me suivre, le jour où notre maison remplie de rires s'est transformée en une volière d'enfants. Je croyais qu'ils s'étaient perdus en chemin, tant je n'ai pas été sage, mais ce matin, ils ont frappé à ma porte, lorsque j'ai ouvert, ils m'ont pris dans leurs bras. J'ai ri et pleuré à la fois.