3 Octobre 2017
Ici, Madame, on est loin du Tessin, la fraîcheur des montagnes est restée dans le sac à dos.
La chaleur est si lourde qu'elle écrase les chapeaux. Nous cherchons l'ombre, le soleil en a mangé de sacrés morceaux.
Les rencontres d'Arles, c'est un autre regard sur la planète, un témoignage des instants. Les photographes figent sur le papier des secondes volées au temps, et la réalité tapisse les murs des grands bâtiments.
Vous êtes dans une forêt, Madame, la lumière traversant le feuillage vous éclaire sur le monde. Vous respirez la Terre, son désordre vous fait mal. Mais vous retrouvez sur un visage, dans un sourire, un passeport vers le soleil.
Une forêt d'images, Madame, que vous feuilletez en silence.
Le soir, vous promenant, vous regardez la lune nager dans les eaux du Rhône, et vous marchez vers des images nouvelles, vers l'émerveillement de demain.
Je vous laisse à cette rêverie, au fil argenté qui descend du ciel, vous le tirez, s'allument toutes les étoiles. A bientôt, Madame, pour un autre bout d'été.